Procès: les malentendants veulent avoir accès aux salles
Robert Todd, un Américain âgé de 15 ans, fait partie de ceux qui éprouvent des difficultés à suivre un film dont il entend à peine les dialogues.
En juin 2002, son père, Rob Todd, a décidé de poursuivre l'industrie cinématographique et quelques-unes des principales chaînes de cinéma en justice, dans l'espoir de les obliger à rendre leurs séances plus accessibles aux personnes sourdes et malentendantes. Il a ainsi intenté une action civile en justice devant la Cour fédérale du Texas contre 12 compagnies de production de films et chaînes de cinémas. A l'instar de nombreuses associations de personnes malentendantes et sourdes, il pense qu'en n'offrant pas de sous-titres, les distributeurs et les cinémas violent l'Americans with Disabilities Act (Loi sur les Américains porteurs d'un handicap) qui protège depuis 1990 les droits des personnes porteuses d'un handicap.
Plusieurs types de sous-titrage codé pour malentendants ont été testés dans les cinémas, mais aucun d'entre eux n'a été retenu. L'avocat de la famille Todd estime que les studios cinématographiques devraient fournir aux cinémas des films dotés de sous-titres visibles, apparaissant au bas de l'écran. L'industrie cinématographique s'oppose à l'utilisation de sous-titres visibles, prétextant que ces derniers pourraient distraire le public non-malentendant. Cependant, les partisans des sous-titres visibles soulignent que les non-malentendants sont désormais habitués aux sous-titres figurant sur les téléviseurs situés dans les bars, les aéroports ou les salles de sport.
Mais il pourrait s'écouler des mois, voire même des années avant que cette question ne soit tranchée par les tribunaux.